L'objectif de ce projet est de repenser et de réaménager les zones vertes existantes près du cours d'eau Kattebeek. D'après une étude de concept antérieure (2017) pour le quartier Oostkouter, réalisée par uapS, le Kattebeek et les espaces verts adjacents (sous-exploités) sont considérés comme l'épine dorsale de la viabilité du quartier. Ce corridor écologique et paysager est également relié au centre de sport Palaestra, une infrastructure récréative majeure dans le quartier.

Dans le cadre de ce projet, nous abordons un certain nombre de zones près du Kattebeek à Petegem, à savoir des zones vertes adjacentes aux quartiers aux alentours de l’Oostkouterlaan et des terrains de sport du complexe sportif Palaestra.

Ces quartiers sont très diversifiés, certains types de logements varient en dimensions, allant de très étroits (maisons à deux façades) à très larges, et certains quartiers sont très anciens et d’autres jeunes.

Ils ont toutefois un point en commun : les zones vertes ouvertes (appartenant pour la majorité à la ville de Deinze), qui sont principalement d’immenses pâturages verts.

La superficie de tous les pâturages représente une proportion importante de ces quartiers résidentiels, les plus grands entourant le bâtiment du mouvement de jeunesse KSA – près du complexe sportif Palaestra. Certains pâturages revêtent une fonction sociale en tant que terrain de jeu pour les enfants du quartier et en tant que zone de repos et de détente pour les adultes. Cependant, ces pâturages monotones présentent de nombreux inconvénients :

- Ils sont tondus presque chaque semaine, ce qui représente des frais considérables pour la ville ainsi que des émissions de CO2 élevées et des nuisances sonores.

- La valeur ajoutée pour le quartier est limitée ; à certains endroits, les pâturages servent de grande aire de jeu, mais dans la plupart des cas, ces plaines sont vides, sans espaces clos et intimes. L’attrait des jeunes et des plus âgés est limité.

- Les grands pâturages n’offrent aucun espace ombragé ni de possibilité de se rafraichir pendant l’été, un inconvénient qui s’accroît en raison du changement climatique.

- La faune et la flore sont très limitées. Il n’y a pratiquement aucun endroit offrant un cadre naturel riche et la diversité des espèces est particulièrement pauvre dans l’ensemble de la zone. Il y a peu de possibilités de nidification pour les oiseaux et les plantes de la région n’ont aucune chance de proliférer spontanément. Les zones naturelles limitées sont des îlots verts qui ne sont pas reliés par des corridors écologiques, ce qui porte préjudice à une bonne migration des animaux et des plantes.

Pourtant, une superficie aussi étendue offre de nombreuses opportunités d’accroissement de la biodiversité. Plusieurs pâturages dispersés dans le quartier peuvent devenir des solutions plus écologiques.  De nombreux avantages peuvent voir le jour à l’aide d’interventions relativement minimes et d’un entretien encore moins coûteux que l’actuel :

- Un gain important pour la nature, des opportunités de nidification pour les oiseaux, davantage de fleurs sauvages, du nectar pour les papillons…

- Une variété de zones ensoleillées et de zones ombragées pour se rafraîchir pendant l’été.

- Une meilleure réponse aux besoins des différentes personnes : tant celles qui recherchent simplement la détente que les amoureux de la nature trouveront leur bonheur. Les fonctions multiples des zones vertes (détente, aires de jeu et découverte de la nature) peuvent très facilement être combinées.

Les pâturages peuvent être réaménagés de différentes façons, notamment :

             - Aménagement de rangées d’arbustes et de buissons de la région

             - Aménagement de champs de fleurs

             - Aménagement/plantation d’un verger

             - Aménagement d’éléments d’assise

- Recherche et aménagement de solutions de loisirs (doux) à proximité du cours d’eau

En d’autres termes, nous pouvons débuter le réaménagement de plusieurs hectares (+/- 2,5 à 3 ha) de zones vertes le long du cours d’eau entre les quartiers résidentiels. Ce réaménagement s’inscrit dans une politique écologique, où l’axe vert-bleu conserve sa fonction naturelle d’infiltration et de tampon dans le quartier, mais le projet vise surtout à accroître la biodiversité et à renforcer l’attrait des loisirs doux.